La mort honorée au réel comme au virtuel

La mort est un sujet encore tabou. Alors, prévoir sa mort et plus encore faire vivre la mort d’une personne qui nous a quittée, n’est pas véritablement entré dans les mœurs.  Quoi qu’il en soit, que nous soyons connus ou inconnus du grand public, nous avons tous droit à une sépulture. Les concessions sont régies par le Code des Collectivités territoriales, loin des nouveaux lieux de recueillement qui se déploient au travers de sites Internet.

Cela est-il si choquant ? Peut-être pas finalement. La mémoire de certains disparus, des combattants aux célébrités diverses, a de tous temps été honorée par des mémorial sous différentes formes : monuments, biographies, ouvrages collectors, films, émissions, pages Internet. Il s’agit par-là de faire honneur à leur vie, leur succès, leur courage, leur découverte, partager des récits, des anecdotes, fredonner des chansons, voir ou revoir des vidéos, des films, lire leurs ouvrages…

Nos vies, jusqu’à l’apparition d’Internet et des réseaux sociaux, se limitait à notre proche entourage (famille et amis). Mais ces fameux réseaux sociaux ont rendu public, populaires même parfois, les plus anonymes d’entre nous. Et les Monsieur et Madame tout le monde côtoient les grands et partagent désormais la toile, de leur vivant et de leur mort.

Qu’est-ce-qu’une tombe virtuelle ?

Une tombe virtuelle est, d’un point de vue bassement technique, une page Internet dédiée à une personne qui n’est plus de ce monde. On peut y lire, comme sur une pierre tombale, ses dates de naissance et de décès, découvrir sa photo, mais aussi lire sa biographie, déposer des fleurs virtuelles, poster un hommage, regarder quelques vidéos. Un de ces sites proposant des tombes virtuelles ne pourrait être plus explicite dans sa dénomination « lecimetiere.net ».

Et le concept de cimetière virtuel se décline aussi pour nos amis les animaux à l’instar de cimetierepourchien.com ou lecimetiere-animalier.net. Ainsi, les petits compagnons continuent de vivre aux côtés de leurs maîtres.

Bien entendu, ces services sont payants et varient d’un site à un autre en fonction notamment des options proposées.

QR Code et réseaux sociaux pour les morts

Si Facebook étale la vie privée de millions d’Internautes qui partagent peu ou prou de leur quotidien de leur vivant, il existe désormais un réseau social entièrement dédié aux morts. Connaissez-vous BeScrib qui « grave l’histoire d’une vie sur le Web » ? Cette Start-up du Finistère a développé le concept en 2016 pour que les morts continuent de vivre sur la toile géante du Web.

Le futur défunt prévoit sa « vie » post-mortem, peut laisser ses mémoires, ses volontés pour qu’elles soient partagées quand il sera parti pour son Grand Voyage.

Et, enfin, flashez la tombe pour tout découvrir grâce à un QR Code qui y est gravé, plutôt moderne comme concept non ?